mercredi 3 juillet 2013

Le Figaro, Anne Jouan et le Médiator



La journaliste du Figaro, Anne Jouan, s’acharne à coup de grandes révélations contre les laboratoires (enfin presque tous) et Servier en particulier. L’affaire du Médiator est du pain béni pour une journaliste qui reste dans l’anonymat.

 
Anne Jouan


Le rêve d’Anne Jouan serait de travailler chez Mediapart, aux côtés d’Edwny Plenel et de Fabrice Arfi, qui sont, eux, de vrais bons journalistes et qui l’ont montré dans leur pugnacité à dénoncer l’affaire Cahuzac. Mais cette petite soldate du journaliste, a trouvé un filon rentable pour le quotidien Le Figaro. Plus de 200 articles à charge contre les laboratoires Servier sans jamais mettre un seul instant du doute ou, comme les journalistes aiment tellement le rappeler, de l’objectivité. Tous les moyens sont bons pour Anne Jouan de dénigrer Servier et l’industrie pharmaceutique : violation du secret de l’instruction, compromission avec d’anciens salariés des laboratoires, allégations aussi vite démontées par d’autres journalistes comme ceux justement de Mediapart… Tout semble bon aux yeux d’Anne Jouan pour développer une stratégie agressive dans cette affaire. A croire justement qu’elle a un compte personnel à régler. Comme nous l’avions déjà écrit en décembre 2011, Anne Jouan rencontrerait régulièrement le docteur Irène Frachon et obtiendrait ainsi des informations de sa part, voire des copies de pièces du dossier de l’instruction. On sait encore dans les rédactions que la journaliste du Figaro croiserait souvent le député Gérard Bapt, l’ancien poulain des laboratoires GSK à l’assemblée nationale. La journaliste, dans son travail « d’investigation », a su tisser des relations bien curieuses pour un travail « objectif » de journaliste.
Alors pour ne pas apparaître comme une journaliste dont le temps est exclusivement payé par la rédaction du Figaro à traquer les laboratoires Servier, il faut donner le change. Anne Jouan parle des laboratoires Teva, des prothèses PIP, des pilules de nouvelle génération. Elle se présente comme LA journaliste santé du Figaro. Elle nous parle aussi de l’ile de la tentation, destination prodigieuse où les ex-candidats se revendiquent des artistes. Ah les beaux corps musclés, les sourires radieux et les body moulants ! C’est certain que cela change des victimes du Médiator et leurs souffrances quotidiennes.

 


Elle est invitée sur France Inter pour parler de l’affaire Cahuzac et des conflits d’intérêts, pour dénoncer le travail des agences de communication, dont Havas, proches, trop proches, des cercles du pouvoir.

 

Raphaëlle Bacqué, Divina Frau-Meigs, Hervé Martin, Anne Jouan © mathias megy / Radio France


Autre information intéressante lorsque l’on parcourt la production de cette journaliste, c’est l’absence totale d’articles consacrés à Sanofi. C’est à peine croyable.
 

Cette journaliste spécialiste de la santé n’a jamais écrit une ligne sur les conflits rencontrés par Sanofi, les amendes astronomiques payées pour concurrence déloyale, les conflits sociaux à Toulouse, les pertes de brevets aux Etats-Unis. Non rien. Silence. Alors la rédaction me répond que ce sont d’autres journalistes qui s’en occupent. Comment les croire ? Aucune dénonciation, ni investigation, à la hauteur des agressions d’Anne Jouan contre Servier n’a jamais été révélée dans le Figaro. La consigne est claire : « Sanofi, on touche pas » et la rédaction se contente de relayer des dépêches d’agence de presse.
Et puis enfin, comment croire en la crédibilité d’Anne Jouan lorsque, au détour d’un réseau social, chacun peut constater son impressionnant réseau de relations :



Ou encore le nombre de ses abonnés (13) sur le Figaro.fr…
 


Et comme dans le conte de Perrault, La barbe bleue, chacun devrait s’exclamer : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »