La journaliste du Figaro, Anne Jouan, s’acharne à coup de grandes
révélations contre les laboratoires (enfin presque tous) et Servier en
particulier. L’affaire du Médiator est du pain béni pour une journaliste qui reste
dans l’anonymat.
Anne Jouan
Le rêve d’Anne Jouan serait de
travailler chez Mediapart, aux côtés d’Edwny Plenel et de Fabrice Arfi, qui
sont, eux, de vrais bons journalistes et qui l’ont montré dans leur pugnacité à
dénoncer l’affaire Cahuzac. Mais cette petite soldate du journaliste, a trouvé
un filon rentable pour le quotidien Le Figaro. Plus de 200 articles à charge
contre les laboratoires Servier sans jamais mettre un seul instant du doute ou,
comme les journalistes aiment tellement le rappeler, de l’objectivité. Tous les
moyens sont bons pour Anne Jouan de dénigrer Servier et l’industrie
pharmaceutique : violation du secret de l’instruction, compromission avec
d’anciens salariés des laboratoires, allégations aussi vite démontées par
d’autres journalistes comme ceux justement de Mediapart… Tout semble bon aux
yeux d’Anne Jouan pour développer une stratégie agressive dans cette affaire. A
croire justement qu’elle a un compte personnel à régler. Comme nous l’avions
déjà écrit en décembre 2011, Anne Jouan rencontrerait régulièrement le docteur
Irène Frachon et obtiendrait ainsi des informations de sa part, voire des copies
de pièces du dossier de l’instruction. On sait encore dans les rédactions que
la journaliste du Figaro croiserait souvent le député Gérard Bapt, l’ancien
poulain des laboratoires GSK à l’assemblée nationale. La journaliste, dans son
travail « d’investigation », a su tisser des relations bien curieuses
pour un travail « objectif » de journaliste.
Alors pour ne pas apparaître
comme une journaliste dont le temps est exclusivement payé par la rédaction du
Figaro à traquer les laboratoires Servier, il faut donner le change. Anne Jouan
parle des laboratoires Teva, des prothèses PIP, des pilules de nouvelle
génération. Elle se présente comme LA journaliste santé du Figaro. Elle nous
parle aussi de l’ile de la tentation, destination prodigieuse où les
ex-candidats se revendiquent des artistes. Ah les beaux corps musclés, les
sourires radieux et les body moulants ! C’est certain que cela change des
victimes du Médiator et leurs souffrances quotidiennes.
Elle est invitée sur France Inter
pour parler de l’affaire Cahuzac et des conflits d’intérêts, pour dénoncer le
travail des agences de communication, dont Havas, proches, trop proches, des
cercles du pouvoir.
Raphaëlle Bacqué, Divina Frau-Meigs, Hervé Martin, Anne
Jouan © mathias megy / Radio France
Autre information intéressante
lorsque l’on parcourt la production de cette journaliste, c’est l’absence
totale d’articles consacrés à Sanofi. C’est à peine croyable.
Cette journaliste spécialiste de
la santé n’a jamais écrit une ligne sur les conflits rencontrés par Sanofi, les
amendes astronomiques payées pour concurrence déloyale, les conflits sociaux à
Toulouse, les pertes de brevets aux Etats-Unis. Non rien. Silence. Alors la
rédaction me répond que ce sont d’autres journalistes qui s’en occupent. Comment
les croire ? Aucune dénonciation, ni investigation, à la hauteur des
agressions d’Anne Jouan contre Servier n’a jamais été révélée dans le Figaro.
La consigne est claire : « Sanofi, on touche pas » et la
rédaction se contente de relayer des dépêches d’agence de presse.
Et puis enfin, comment croire en
la crédibilité d’Anne Jouan lorsque, au détour d’un réseau social, chacun peut
constater son impressionnant réseau de relations :
Ou encore le nombre de ses abonnés (13) sur le Figaro.fr…
Et comme dans le conte de Perrault, La barbe bleue, chacun devrait s’exclamer : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien
venir ? »
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