Il y a une chose curieuse dans cette affaire du Mediator, c’est la
succession d’incertitudes, d’erreurs et de jugements de valeurs : détournement
de fond d’une association d’aide aux victimes, vraies-fausses perquisitions « révélées »
par des médias, les vraies-fausses détentions de salariés de chez Servier, les « secrets »
de l’instruction dévoilés dans les colonnes du Figaro, les témoignages de visiteurs médicaux extirpés de leurs
retraites, les ressentiments de responsables licenciés pour faute
professionnelle qui se vengent de leur ancien employeur, le nombre de témoins
qui passe de 80 à 4, le nombre de dossiers de victimes qui fond comme neige au
soleil (à peine 60 dossiers recevables sur les plus de 3000 dossiers médiatisés ?
Où est donc la vérité dans tout se fatras d’approximations ?
Comment croire, en analysant le plus objectivement possible les faits, qu’il n’y
a pas, derrière tout cela, une volonté de nuire, une volonté de désinformer, une
stratégie systématique de dénigrement contre une entreprise ? Comment ne
pas croire que tous ceux qui balancent comme une ritournelle cette affaire de
décoration de la Légion d’honneur remise par Nicolas Sarkozy à Jacques Servier,
ne sont pas envahis pas une volonté de nuire, une haine gratuite ? A
longueur de réseau social, ce sont toujours les mêmes preneurs de parole qui
dénigrent sans jamais rien démontrer. Puisant leurs informations dans le feu
roulant des dépêches d’agence qui ne
cessent d’amplifier des erreurs (lire
les fameuses inculpations de salariés de Servier mis en garde-à-vue pour
destruction de preuves), les opposants, sous couvert de défendre la santé
de leurs concitoyens, utilisent toutes les tactiques pour… Pour quoi au juste ?
Essai de discernement :
- Toucher des indemnités ? Mais l’ONIAM montre les difficultés à constituer des dossiers solides et étayés ;
- Défendre un laboratoire plus qu’un autre ? A qui profiterait la mise à mort des Laboratoires Servier ?
- Accomplir une stratégie politique personnelle ? Qui doit se protéger d’avoir signé plusieurs autorisations de mises sur le marché du Mediator ?
Ainsi, avec un peu de bon sens, et en espérant que la justice fasse son
travail, chacun peut espérer d’y voir plus clair. Tant les victimes, que les
laboratoires Servier et l’opinion publique en général. Et en espérant que les
débats ne seront pas pollués par d’autres fausses rumeurs, faux témoins…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire