Avec tout médicament, le risque zéro n’existe
pas, c’est écrit sur les descriptifs, il suffit de le lire. C’était valable
pour le Mediator, comme aujourd’hui pour le Gardasil.
Bien que les médecins se disent rassurants
concernant le Gardasil, les chiffres avancés des dégâts du vaccin contre le
cancer du col de l’utérus commencent à faire bouger les lignes. Une pétition
signée par 600 médecins et 250 sages-femmes, 25 plaintes déposées contre le
laboratoire Sanofi Pasteur MSD, rejette le scandale du Mediator à un
épiphénomène.
Des
chiffres
Ce dernier, et selon les chiffres supposés tant
par les autorités de santé que par les journalistes spécialisés et les
scientifiques, « aurait fait 2000 victimes », chiffre au conditionnel
puisque rien pour le moment ne peut garantir l’exactitude de cette probabilité
et du rapport de cause à effet direct entre la prise de Mediator et les
valvulopathies. En effet, à ce jour, l’ONIAM a retenu 293 dossiers de « victimes »
sur les 8350 dossiers déposés. 50% des valvulopathies constatées ne sont pas
dues à la molécule benfluorex.
2000 morts depuis 1976, date de l’autorisation de
mise sur le marché jusqu’au mois de juillet 2010, date de son retrait
définitif, soit une moyenne de 60 victimes par an.
Le Gardasil, c’est 144 millions de doses écoulées
dans le monde, plus de deux millions de françaises vaccinées, 206 millions d’euros
de chiffre d’affaires en 2012, des milliards de bénéfice réalisés. Selon le
site du docteur Dominique Dupagne, « L’efficacité
protectrice de ces vaccins coûteux, largement promus et utilisés, n’est pas
prouvée. Nous
ne savons toujours pas en 2013 si ce vaccin épargne des vies ou des cancers
invasifs. » Et il précise : « Ce vaccin n’apporte actuellement qu’un bénéfice hypothétique et il expose
à un risque très rare d’accident grave ». Selon
un rapport de 2011 de l‘Agence National de Sécurité du Médicament (ANSM),
1675 cas d’effets indésirables ont été recensés, dont 352 graves. Les données
actualisées en 2013 de l’ANSM font état de « 435 cas d’effets indésirables graves dont 135 de maladies auto-immunes
incluant 15 cas de SEP »
Les lobbys en action ?
Le laboratoire Servier n’est pas le laboratoire
Sanofi Aventis MSD, la branche vaccin de Sanofi. Le rapport de force est sans
contexte à l’avantage de Sanofi. Le numéro 3 mondial de la pharmacie possède
des modes d’actions bien supérieurs à l’entreprise familiale Servier. Dans son
papier d’investigation, Sophie des Déserts écrit : « Le laboratoire peut aujourd'hui se prévaloir
de soutiens de taille, ceux de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et de
François Hollande en personne qui, à la surprise générale, a annoncé, dans le
cadre du plan cancer, une relance du Gardasil, avec un doublement de la
couverture vaccinale d'ici à cinq ans. Il envisage même, sur les conseils de la
Direction générale de la Santé (DGS), de porter à 100% le remboursement de ce
vaccin aujourd'hui vendu plus de 350 euros (les trois injections) et de
l'inoculer dans les collèges, dès l'âge de 11 ans.
"Le
Canard enchaîné" suspecte même la numéro deux de la DGS, Marie-Christine
Favrot, d'avoir été influencée par son beau-fils, directeur de la stratégie de
Sanofi. Mais, selon nos informations, le Gardasil a aussi été discuté en plus
haut lieu. Christian Lajoux, le PDG France de Sanofi, est allé plaider sa cause
à l'Elysée, dans le bureau d'Emmanuel Macron. Depuis, le président de la
République s'est inquiété que le vaccin ne soit "administré qu'à 30%
des jeunes filles...", sans s'interroger sur les raisons de ce désaveu. »
La
constance du jardinier
Il convient de relire le roman de John le Carré, The constant gardener, un roman engagé
qui dénonce les pratiques des laboratoires pharmaceutiques cherchant à
développer des nouvelles molécules et n’hésitant pas à les tester en grandeur
nature sur des populations du quart monde. La stratégie marketing et les
actions de séduction des populations sont orchestrées par les laboratoires Merck,
fabricant du Gardasil. « De l'usine
géante de West Point bâtie pour le Gardasil, sur le site d'un ancien parc
d'attractions, sortent des millions de lots. Merck en distribue gratuitement à
certains pays désargentés, avec l'espoir qu'in fine son produit s'impose aux
autorités. Ainsi, en Inde, la firme a fait vacciner des milliers d'adolescentes,
sans le consentement de leurs parents, par l'intermédiaire d'une association de
la Fondation Bill Gates. Cette expérimentation pseudo-humanitaire lui a valu un
rapport cinglant du Parlement indien… Aux Etats-Unis, Merck a convaincu, en
finançant sa campagne, le gouverneur Rick Perry de rendre la vaccination
obligatoire pour les fillettes du Texas, puis il a voulu faire passer une loi
imposant le Gardasil à toutes les immigrantes, avant leur entrée sur sol
américain ! Le laboratoire a cherché sans cesse à étendre l'indication de
son sérum, aux femmes jusqu'à 46 ans (alors que l'efficacité n'est prouvée que
pour les jeunes filles jamais infectées par les HPV) et même aux garçons. C'est
ainsi que les Etats-Unis et l'Australie vaccinent aujourd'hui les prépubères,
puisque Merck prétend que le Gardasil serait bénéfique sur certains cancers de
la gorge induits par des HPV contractés lors de rapports buccogénitaux. »
Et une nouvelle fois, quelle est la place du
patient dans ce vaste échiquier du business du médicament ? Où se trouve l’intérêt
de la santé publique ? Quels sont les chiffres réels de la nocivité du
Gardasil ?
Pour en savoir plus :
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